Diskussion über Themen der Entwicklungszusammenarbeit (EZ) in/mit Westafrika einschließlich (und vor allem) der politischen sowie sozio-ökonomischen Bedingungen in den Ländern und was EZ bewirken kann -- oder auch nicht -- oder ob sie aber nicht sogar schadet. ACHTUNG: In Ermangelung von Kommentaren lediglich Beiträge zu EZ-Themen. _________________________________________________________________

14. Januar 2006

Schlechter Film über Sklaverei im afrikanischen Zwergstaat

Beim Neujahrsempfang für das Diplomatische Corps des beninischen Präsidenten Kerekou im Saal des Präsidentensitzes hatte man das Gefühl, in einem schlechten, wenn nicht gar sehr schlechten Film zu sein: Das gesamte Diplomatische Corps (inkl. Vertreter der Organisations internationales wie meine Wenigkeit) standen stramm -- in dunklen Anzügen, versteht sich -- , als beim Abspielen der Nationalhymne der Präsident des afrikanischen Zwergstaates Benin einschwebte, mit dunkel gefärbten Brillengläsern und den Generalsstab hoch erhoben. An seinem Platz angekommen, erst theatralisch beide Arme in die Höhe, dann mit einem herrischen Ruck des Stabs nach unten Setzen! befehlend. Dann beim Hinsetzen ein befriedigendes Lächeln darüber, dass er Herr über diese Meute, die er im Inneren zu verabscheuen scheint, ist.

Das wäre ja noch alles einigermaßen erträglich gewesen, vor allem ob der sehr guten Rede des nigerianischen Botschafters in seiner Eigenschaft als Doyen des DC. Die Katastrophe fing noch nicht einmal mit der offiziellen Rede Kerekous an, zumal er mit der klaren Aussage aufwartete, dass die Präsidentschaftswahlen im März 2006 stattfinden werden. Ich fand es daher auch nicht anstößig, dass er dem US-amerikanischen Botschafter, den das Protokoll extra in der ersten Reihe plaziert hatte, bei der Passage über die ungerechten Baumwollsubventionen der reichen Länder, ostentativ eine Pause machend, ganz tief in die Augen schaute.

Die Katastrophe fing erst an, als der Präsident den offiziellen Teil der Ansprache beendet hatte, um dann im inoffiziellen Teil den amerikanischen Botschafter zum Thema Baumwollsubventionen anzugreifen und ihn zu einer Antwort zwang. Botschafter Wayne zog sich -- auf Französisch -- ganz gut aus der Affäre. Das passte Kerekou offensichtlich ganz und gar nicht, daher hakte er mit Ausfällen zur Sklaverei in Amerika nach. Grässlich einseitig. Man hätte dazwischen rufen wollen: Waren es nicht die eigenen Brüder, und gar seine eigenen Vorfahren aus Dahomey, die erst durch das Fangen, „Zwischenlagern“, Verkaufen und dann Weiterverbringen zur Küste ihren eigenen, nicht unwesentlichen Teil zum Sklavenhandel beigetragen hatten? Oder von der Beteiligung der Araber am Sklavenhandel nach Nordafrika und in weiter östliche Richtung. Ganz zu schweigen davon, dass heute noch Sklaven in den Nachbarländern gehalten werden. Das kommt einem Kerekou und Konsorten (vor allem seinem an seiner Seite sitzenden Planungsminister, einem Kameraden aus revolutionären Zeiten) als Aktionsfeld erst gar nicht in den Sinn.

Es war zwecklos für den amerikanischen Botschafter, der immer noch vor versammelter Mannschaft stehend sich diese Tiraden anhören musste, etwas Vernünftiges erwidern zu wollen. Er sagte ein, zwei allgemeine Sätze, die Kerekou dazu veranlassten, sich jetzt dem Thema "amerikanischer Überfall" auf den Irak zuzuwenden. Das ganze war an Peinlichkeit nicht mehr zu überbieten!

Wie gesagt, einen Regisseur, der einen derartigen Film gedreht hätte, hätte man der Schwarzweißmalerei bezichtigt und wegen Afrika schädigender Darstellungen kritisiert.

Zum Thema Sklaverei habe ich gerade kürzlich eine Passage im neusten Buch des schwarzen französischen Autors Gaston Kelman, der 2004 mit seinem Buch "Je suis noir et je n'aime pas le manioc" (Max Milo, Paris 2004) großen Erfolg hatte, gefunden, der genau zu dieser Fragestellung passt:

» Folgenden franz. Text ins Englische übersetzen

L'Africain s'enferme dans la négation de l'ampleur de sa participation à la Traite, dans la négation de ce qu'Achille Mbembé appelle le meurtre familial, parce qu'il est impossible qu'il admette qu'un frère ait vendu son frère à des inconnus arabes ou européens, musulmans ou chrétiens, dont les mauvaises intentions étaient flagrantes. Il essayera par tous les moyens de minimiser sa responsabilité, acceptera l'infantilisation - on m'a trompé -, prétextera l'ignorance -je ne savais pas. Non, assurément non, tout le monde savait et il y a même eu de fortes et héroïques résistances à la Traite.

Voici ce qu'en dit Ezémbé :

"D'autres sociétés africaines fièrent hostiles au trafic des esclaves. C'est le cas des Kru du Libéria, des Joola de la Casamance et des Baga, dont l'attitude découragea les négriers qui renoncèrent, par conséquent, à acheter des esclaves de cette région, à cause de leurs fréquentes rébellions, (menace de tuer leurs maîtres ou de se suicider) [1]."

Ce déni de la culpabilité qui pousse le Noir à rejeter les responsabilités de tous ses malheurs sur les autres - de l'esclavage au sous-développement - est certànement, avec la constance de la misère et du complexe d'inftiriorité en Afrique, le plus grand trauma que lui ait infligé l'Histoire et son contact avec l'Occident.

Les guerres intestines existaient en Afrique avant l'arrivée du Blanc, comme elles existaient en Europe, en Asie, aux Amériques. Or L'Allemand qui tue le Français qui tue l'Anglais, qui extermine le juif l'homosexuel, le gitan, ne tue pas un frère. Organisant lui aussi un génocide, le Hutu nous ferait-il croire qu'en massacrant le Tutsi, il se comporte en frère? Devrais-je fermer les yeux devant les "fraternelles" horreurs du Dafour? Devrais-je cautionnes les "fraternelles" dérives ivoiro-ivoiriennes - je parle ici de ceux qui pillent et qui tuent - pour ne blâmer que le non fraternel comportement des autorités françaises en Côte d'Ivoire? Est-il plus commode de condamner à mort - la guerre et ses génocides - que de condamner à la déshumanisation et aux travaux forcés à perpétuité - esclavage?
(...)
Je voudrais m'adresser à tous les Noirs de bonne foi, qui ne sont pas descendants d'esclaves, mais pensent que la seule façon d'exprimer leur sympathie fraternelle aux descendants d'esclaves, est de revêtir cette horrible et si peu enviable ascendance. Je leur dirai qu'il convient plutôt de sortir de cet enfermement et de regarder le passé en face, mais avec distance, comme on regarde une photo triste et jaunie, un mauvais secret de famille que l'on exorcise parce que la vie doit continuer, surtout si cette histoire est vieille de plusieurs siècles. Je voudrais leur dire que leur devoir d'hommes c'est, non de se complaire dans la récriminations mais de partager ce désormais crime contre l'humanité avec toute l'humanité, blanche, jaune, rouge. le voudrais leur dire que ce trauma ne leur appartient pas et qu'il est malsain de prétendre être ce qu'on n'est pas.
S. 122ff

[1] Ferdinand Ezémbé, L'Enfant africaine et ses univers, Karthala, Paris, 2003, p. 27.

Zitat aus:
Gaston Kelman, "Au-delà du Noir et du Blanc", Collection MadMax Milo, Paris, 2005

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